Enseigner aux adolescents à être responsables de leurs actes

avez-vous jamais eu droit à ce genre de colère : « Va %$#@*. Tu n’es qu’un @#%!. &%#*!.»

Certaines discussions peuvent mener les adolescents à dire des choses qui dépassent les limites lorsqu’ils se croient victimes d’injustice ou sont tout simplement en désaccord. Les conséquences de ces paroles sont souvent désastreuses à leurs yeux ce qui a pour effet d’augmenter la frustration et d’embellir le vocabulaire d’une farandole de mots colorés. Et, bien entendu, tout est de notre faute!

Il est inutile de leur faire entendre raison lorsque les enfants sont à ce point en colère. Il est également inutile de s’enliser dans une guerre d’arguments sans fin, provenant inévitablement de notre ego, qui perdurera et ne fera qu’aggraver la situation.

Attendre

On sait à peu près tous qu’il faut attendre le bon moment pour reprendre la discussion lorsqu’elle déraille. Idéalement, il ne faut toutefois pas dépassé les 2 jours suivants. Cherchez une ouverture, un moment où il est plus calme, détendu ou souriant — peut-être ne vous regarde-t-il plus, mais vous semble plus joyeux avec ses pairs ou le reste de la famille. Votre adolescent peut paraître fermé et ne pas souhaiter vous parler, mais avancez-vous vers lui sans chercher à lui faire la morale, mais dans le but de le laisser s’exprimer et lui démontrer de l’empathie.

Comment te sens-tu? Veux-tu m’expliquer pourquoi tu as réagi ainsi?

Il avouera peut-être avoir trop réagi, il pourrait se sentir coupable, mais bien assez vite il risque de se déresponsabiliser en expliquant qu’il a réagi ainsi à cause de vous.

Reformulé

Demandez-lui s’il est d’accord que vous partagiez votre point de vue sur la situation. « J’ai l’impression que tu te sens forcé à utiliser des mots blessants parce que tu crois que j’ai été injuste avec toi. C’est bien ça? »

Ensuite, encouragez-le à sortir de son histoire et à voir les choses différemment. « Peux-tu me raconter ta version des faits une seconde fois, mais cette fois en utilisant les mots J’ai choisi de ou J’ai décidé de. »

Il grognera, mais l’exercice lui fera prendre conscience des choix qu’il a faits dans le feu de l’action. Lorsqu’il aura terminé, demandez-lui comment il se sent avec la deuxième version de son histoire et encouragez-le à repenser à ses actes avant d’accuser les autres.